Ouverture du festival : « patient first », la tonalité est donnée !
La journée ne pouvait pas mieux commencer ! Avec une première intervention sensible et qui plante le décor. Anne Buisson, directrice adjointe à l’Association François Aupetit, Vaincre la maladie et Crohn et la RCH, pose la question du « patient acteur » dans le cas des maladies chroniques. Le maître-mot est lancé, mais concrètement, qu’est-ce que cela signifie ? Acteur ? Pourquoi ? Pour qui ? Pour lui faire avoir le comportement qu’on attend de lui ? Pour qu’il soit bien observant ? Pour qu’il ait conscience des coûts de son traitement et par conséquence de ce qu’il coûte à la société ?
« Nous avons été, nous sommes, nous serons tous des patients un jour »
Non ! Prôner le « patient acteur », c’est avant tout prendre le risque qu’il n’aille pas dans le sens voulu. Accepter l’anomalie, car l’anomalie n’est pas la maladie. L’anomalie c’est le regard de la société sur la maladie et le malade. Vivre avec sa maladie au quotidien c’est mettre en place des stratégies, s’adapter chaque jour à la situation, développer de nouvelles compétences avec courage. Oui, tout cela doit forcer l’admiration !
Table ronde : comment restaurer l’image de la pharma ?
Si 85 % des français ont confiance dans les médicaments, l’image de l’industrie pharmaceutique reste quant à elle très (très !) mauvaise. Quelles solutions pour améliorer sa réputation ? Les intervenants de la table ronde proposent des solutions.
Pour le Dr Grégoire MOUTEL (Président du Comité de déontovigilance du LEEM), il est essentiel pour l’industrie pharmaceutique de :
- Reconnaître sa responsabilité dans les crises et assumer les risques du médicament ;
- Avoir des engagements mesurables à travers des indicateurs précis pour apporter de la lisibilité. Par exemple, concernant les partenariats avec les associations de patients, ne pas rester juste dans l’affichage mais être clair : combien de projets, pourquoi faire, quels budgets, etc. ;
- Communiquer sur l’investissement en recherche fondamentale (innovation) et en sciences humaines (bien-être du patient) ;
- Présenter les actions de santé publique auxquelles elle participe pour être reconnue comme un acteur en tant que tel.
Pour Jean-Yves Lecoq (Vice-président et secrétaire général des Laboratoires GSK) les deux priorités sont la transparence et la clarification :
- Renforcer la transparence sur les enjeux fondamentaux, et en particulier les essais cliniques ;
- Clarifier les relations avec les professionnels de santé, et en particulier les liens et d’éventuels conflits d’intérêt ;
- Permettre une meilleure connaissance auprès du grand public de la façon dont on conçoit et produit un médicament.
Il résume son propos dans un véritable « Appel de Deauville » : « Engageons-nous collectivement à vouloir faire évoluer les choses. Quittons l’affichage et les effets d’annonce pour entrer dans l’ACTION ! ».
Pierre-Yves Lecoq @GSK lance L'appel de Deauville #pharma engageons nous,bougeons, changeons,reformons nous, soyons transparents #FCSante
— Dominique NOEL (@NoelDominique) November 25, 2016